Centrafrique : Vers un report (prévisible) des élections

04 septembre 2015. Les élections présidentielle et législatives, dont le premier tour est fixé le 18 octobre, seront-elles reportées en raison des difficultés financières et sécuritaires prévisibles rencontrées par les agents du recensement électoral dans des régions toujours en proie aux violences intercommunautaires ?
Le Conseil national de transition (le CNT, le Parlement centrafricain) demande un nouveau report des élections. « Nous constatons avec beaucoup d’autres que les élections ne pourront se tenir à bonne date. Le 18 octobre, il n’y aura pas d’élection (…) il y a une sorte d’instabilité et de vacance qui se pointe à l’horizon », affirme Crépin Mboli-Goumba, ancien ministre, président du parti africain pour la transformation radicale et l’indépendance des États.
Même constatation pour Aurélien-Simplice Zingas, ancien ministre, membre du parti Kélemba : « Les dates fixées ne peuvent être tenues. Le collectif des partis politiques, associations et personnalités indépendantes souhaitent qu’un consensus puisse être trouvé sur des proposition de nouvelles dates ».
Le président de l’Autorité nationale des élections, Dieudonné Kombo Yaya, se veut quant à lui plus optimiste. Si « la dynamique des élections » est selon lui toujours d’actualité, les difficultés s’accumulent. « Le retard accusé aujourd’hui dans le processus électoral est imputable en grande partie à l’insuffisance des disponibilités financières, et d’un niveau acceptable de la sécurité dans certaines régions », assure-t-il.
L’Autorité table sur des prévisions de 1,9 à 2,1 millions d’électeurs potentiels, et indique qu’elle a en déjà enregistré 900 000, dont 314 000 à Bangui. Elle a enregistré la grande majorité des électeurs dans le sud-est, l’ouest et le nord-ouest mais pas encore dans les régioCameroun : 30 personnes tuées par un double attentat-suicide dans l'Extrême-Nord.
04 septembre 2015. Au moins 30 personnes ont été tuées par un double attentat-suicide jeudi matin à Kerawa, une ville frontalière avec le Nigeria située dans l'Extrême-Nord du Cameroun, selon des sources militaire et policière.
Une première explosion s'est produite vers 11H00 locales (10H00 GMT) dans le marché de la ville, selon ces sources qui ont requis l'anonymat. Peu après, une "deuxième explosion a eu lieu à 200 mètres du camp militaire", a précisé un policier, toujours sous couvert de l'anonymat.
"Au moins trente personnes ont été tuées", selon ces sources.
Cinq attentats-suicide, attribués aux islamistes nigérians du groupe Boko Haram ont frappé la même région au cours du mois de juillet, faisant une cinquantaine de morts.
Le Cameroun est engagé dans une coalition régionale de lutte contre Boko Haram aux côtés du Nigeria, du Tchad, du Niger et du Bénin.
L'Extrême-Nord, frontalier du Nigeria et du Tchad, est depuis deux ans la cible régulière de raids meurtriers, d'enlèvements et désormais d'attentats-suicide, jusque-là inédits dans ce pays, menés par Boko Haram.
ns du centre, du nord, du nord-est et de l’est. Reste aussi à enregistrer les centaines de milliers de réfugiés dans les pays voisins.
Autre facteur de tension dans les semaines à venir : le nombre de postulants à la présidentielle qui ne pourront se présenter car inéligibles, la Cour constitutionnelle ayant exclu des scrutins toutes les personnalités liées au régime de transition