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Burundi : premier gouvernement du 3e mandat de Nkurunziza

Burundi : premier gouvernement du 3e mandat de Nkurunziza

26 août 2015. Le président burundais Pierre Nkurunziza a nommé le premier gouvernement de son 3e mandat controversé, largement composée de fidèles et dominé par des "durs", face à la très grave crise politique que traverse son pays.


La composition de cette équipe largement renouvelée est surtout marquée par le retour au ministère de la Sécurité publique d'Alain-Guillaume Bunyoni, acteur-clé du système sécuritaire du régime, considéré comme un des "durs" du premier cercle restreint autour de M. Nkurunziza.

Ancien chef militaire au sein de la rébellion hutu CNDD-FDD, désormais parti au pouvoir, le commissaire Bunyoni fut de 2005 à 2007 le premier directeur de la nouvelle police burundaise post-guerre civile. Déjà ministre de la Sécurité publique entre 2007 et 2011, il était ensuite devenu chef de cabinet civil du président jusqu'à son limogeage surprise en novembre 2014.

A la Sécurité Publique, il remplace Gilbert Nizigama, également commissaire de police, qui devient directeur de cabinet civil adjoint du président, au côté d'un militaire, le général Évariste Ndayishimiye, ex-ministre de l'Intérieur et de la Sécurité publique (2006-2007), puis ancien directeur cabinet militaire, nommé directeur de cabinet civil.

"Ce gouvernement n'est pas rassurant", a commenté un diplomate occidental à Bujumbura: "remettre Bunyoni à la Sécurité publique et deux autres généraux comme chef et chef adjoint du cabinet civil présidentiel, cela signifie que c'est la ligne dure et le passage en force qui ont prévalu".

"On avait compris que ce gouvernement était nommé pour préparer le terrain à un gouvernement d'union nationale", promis par M. Nkurunziza lors de sa prestation de serment le 20 août, a souligné le diplomate, "mais c'est clairement l'aile dure du parti au pouvoir qui a pris le dessus".

"C'est un gouvernement à nos yeux qui ne va pas faciliter l'apaisement et le dialogue" malgré "la présence de ministres issus" des rangs d'Agathon Rwasa, a-t-il ajouté.

Les partisans de M. Rwasa, principal opposant au président Nkurunziza, devenu premier vice-président de l'Assemblée après avoir accepté, à l'inverse du reste de l'opposition, de "jouer le jeu" des institutions en y siégeant avec ses troupes, héritent de cinq portefeuilles d'importance secondaire (Bonne gouvernance, Fonction publique et Emploi, Développement communal, Transports et Travaux publics, Jeunesse et Sports).

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